Le procès pour viol de Tariq Ramadan a eu lieu la semaine dernière, trois ans d’emprisonnement ont été requis. Au-delà du jugement, qui sera rendu le 24 mai, il nous paraît important de revenir sur les réactions qu’avaient suscitées les prises de parole publiques des victimes de T. Ramadan en 2017, et notamment celles de « Brigitte », qui s’est à nouveau exprimée lors du procès. Dans un texte que nous reproduisons aujourd’hui tel qu’il a été publié le 7 novembre 2017, Souad Bekta exprimait (…)
Les mots sont importants (lmsi.net)
L’horreur
7 mai 2024
Depuis 7 mois, nous vivons un cauchemar, tétanisés par chaque nouveau « bilan humain » de l’abominable massacre du peuple palestinien. Et dont la dénonciation, en France, est désormais criminalisée.
Depuis sept mois, nous vivons dans l’horreur, encollé·es dans un cauchemar qui n’en finit jamais de ne jamais finir.
Depuis sept mois, tous les matins, nous découvrons, tétanisé·es, un nouveau (…)
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Le cas Tariq Ramadan ou le défi de lutter sur plusieurs fronts
Pour une approche intersectionnelle des luttes antiracistes et antisexistes
par 21 mai 2023 -
Nous sommes le 20 avril et Emmanuel Macron se rend à Ganges. Une semaine plus tôt, la loi sur la réforme des retraites a été promulguée. La mobilisation, pourtant, ne fléchit pas et la CGT, en guise de protestation, procède à deux coupures de courant, notamment dans le collège que doit visiter le président, puis se voit accusée d’avoir également ciblé une clinique. Accusations sans aucune preuve, que Sébastien Fontenelle met ici en regard du silence, lui mortifère, qui règne au sein du clan (…)
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Jean-François Braunstein ou la lepénisation de Denis Diderot
Retour sur une conférence proprement sidérante
par 29 avril 2023Il va être question, dans les lignes qui suivent, du discours que propage actuellement un certain Jean-François Braunstein, philosophe de profession, mais dont il est manifeste – il suffit de lire ce qui suit – qu’il s’éloigne chaque jour un peu plus des idéaux d’ouverture d’esprit, de rigueur conceptuelle, de souci de la démonstration et de probité intellectuelle qui définissent, en principe, l’exigence philosophique. Nous avions déjà signalé à son propos un cas de diffamation caractérisée (…)
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Darmanisme et outrageation
Retour sur un lapsus ministériel, et ce qu’il dit aux Arméniens
par 28 avril 2023On peut se contenter de rire de la cuistrerie, mêlée de maladresse, qui pousse un ministre de la République à dire « déterminisme » au lieu de « détermination ». On peut haïr le niveau de désinvolture que cela dénote, et le peu de considération pour un auditoire venu commémorer ses morts. On peut s’en attrister. Mais comme disait Spinoza, on peut aussi dépasser le rire, la rage et les pleurs, et chercher à comprendre. On peut aller un peu au-delà de ces très légitimes émotions et, avec une (…)
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Les années passent : tout continue
Nouvel extrait d’un grand petit livre de Pınar Selek, à l’occasion de sa nouvelle édition
par 25 avril 2023Dès sa sortie en 2015, nous avions longuement évoqué, salué et médité le « grand petit livre » consacré par Pınar Selek à la « question arménienne », et nous en avions publié un extrait. Cet ouvrage reparaît aujourd’hui dans une version augmentée qu’il nous importe de saluer à nouveau. D’abord parce que son autrice, réfugiée en France, affronte depuis plusieurs mois un nouveau chapitre de l’interminable harcèlement judiciaire que l’État turc lui impose depuis plus de deux décennies. Ensuite (…)
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Le silence en héritage ?
Les Arméniens et le génocide, entre impératif d’oubli et travail d’anamnèse
par 24 avril 2023Il y a cent-neuf ans, le 24 avril 1915, le ministre de l’intérieur ottoman Talât Pacha ordonnait l’arrestation des intellectuels ou notables arméniens à Constantinople : ecclésiastiques, médecins, éditeurs, journalistes, avocats, enseignants, hommes politiques, ce sont plus de 2000 personnes qui furent alors arrêtées en quelques jours, avant d’être déportées puis massacrées. Ces journées marquent le déclenchement officiel d’un génocide planifié et initié plusieurs semaines plus tôt, qui (…)
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Les violences policières dans la presse écrite : les mots de trop et les mots qui manquent
Analyse du traitement médiatique du mouvement des Gilets Jaunes
par 10 avril 2023Si les gilets jaunes et la lutte contre la réforme des retraites sont des mobilisations en partie différentes (située à la périphérie du champ politique pour les premiers, encadrée par les syndicat pour l’autre), leur répression apparaît, elle, similaire. Pas seulement par la violence des forces policières, de plus en plus militarisées, de moins en moins contrôlées, mais aussi par la violence verbale et ces mécanismes désormais bien connus de dénégation des exactions subies par les (…)
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La mémoire est-elle une affaire de femmes – et l’histoire, une affaire d’hommes ?
Retour sur un vieux partage
par 3 avril 2023Qu’il s’agisse de la Seconde Guerre Mondiale ou du passé colonial et esclavagiste, des programmes d’histoires ou des déboulonnages de statues, et que le « devoir de mémoire » soit érigé en panacée politique (au service d’une ingénierie sociale irénique visant à « apaiser » les « plaies » et « réconcilier » toutes les composantes de la nation) ou décrié comme un funeste « enfermement », voire un odieuse exigence de « repentance » , le débat public mainstream est saturé de « gros concepts » et (…)
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En hommage et soutien à Pinar Selek, dont débute aujourd’hui le nouveau procès, éminemment politique, et éminemment odieux, nous republions un extrait de son livre Parce qu’ils sont arméniens, qui reparait cette année. Nous sommes dans un collège d’Istanbul, peu après le coup d’Etat de 1980. On y chante, comme on le fera dans toutes les écoles jusqu’aux années 2000, tous les lundis matins et tous les vendredis après-midis, cet hymne nationaliste : « Heureux celui qui se dit turc ! » – et (…)
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Un voyage en Arménie
Quelques réflexions autour du roman graphique de Frédo Burguière et Aurel : Les 3 vies d’Arminé
par 26 mars 2023Subir, survivre, combattre collectivement. Tomber, se relever, se soulever. Cette histoire en trois actes, que les communautés arméniennes ont vécue de la plus radicale des manières, Arminé l’a revécue personnellement depuis le tremblement de terre de 1988. Tragiquement endeuillée, amputée de ses jambes, elle s’est reconstruite dans le handisport de haut niveau, avant de se lancer dans l’action associative en faveur des handicapé·e·s. Nous ne dévoilerons pas davantage ici le détail de cette (…)