Le 21 février 1944, Missak Manouchian et vingt-et-un membres de son groupe de Résistance, le FTP-MOI (Francs-Tireurs Partisans, Main d’Oeuvre Immigrée), étaient arrêtés et fusillés par les Nazis. Olga Bancic, arrêtée elle aussi, était décapitée quelques mois plus tard. Le texte qui suit leur rend hommage.
Le 21 février 1944, Missak Manouchian et vingt-et-un membres de son groupe de Résistance, le FTP-MOI (Francs-Tireurs Partisans, Main d’Oeuvre Immigrée), étaient arrêtés et fusillés par (…)
Les mots sont importants (lmsi.net)
« Ils me trouvent et se prouvent je les boude »
30 avril 2024
Connu de plus en plus, grâce aux camarades de Blast, auprès d’un large public, Pacôme Thiellement trace depuis maintenant vingt ans et vingt livres un sillon et mille lignes de fuite qui, par des entrées différentes, opposées aux notres parfois si l’on regarde de loin, mais finalement pas tant que ça, par des entrées communes aussi, nombreuses, celles notamment qui nous furent ouvertes par les (…)
-
-
Pour Missak, Mélinée, les Dix, les Vingt-Trois et les autres
Éléments de bibliographie pour un hommage mérité (Première Partie)
par 15 février 2024Construit en deux parties, le texte qui suit poursuit une réflexion entamée il y a deux ans, lorsqu’a été annoncé le projet de panthéonisation de Missak et Mélinée Manouchian. Un premier texte, rédigé à chaud, soulignait les manipulations historiques et politiques que laissaient craindre les premiers plaidoyers publics pour ladite panthéonisation. Les lignes qui suivent insistent sur les effets positifs que produit immanquablement, en dépit toutes les filouteries opportunistes qui se donnent (…)
-
De « L’Heure de Vérité » à « L’Heure des Pros » : retour sur quarante ans de lepénisation médiatique
Quelques réflexions sur la responsabilité d’un certain journalisme dans l’interminable ascension d’un parti d’extrême droite
par 13 février 2024Il y a tout juste quarante ans, le 13 février 1984, l’invitation de Jean-Marie Le Pen pour sa première émission politique, sur le plateau de l’émission politique de prime-time, « l’Heure de vérité », suscitait manifestations et polémiques. En 2024, ses successeurs sont omniprésents et traités avec complaisance. Le fruit d’un lent renoncement journalistique, auquel le quotidien L’Humanité a consacré dans son édition de ce mardi un intéressant dossier, sous-titré : « Comment la presse (…)
-
Race, racisme, racialisation : Mobiliser les « mots en R » pour comprendre la condition immigrée
Un dossier à lire dans la revue Plein Droit
par 12 février 2024« Rétablir », « retrouver », « restaurer », « refonder », « réaffirmer », et maintenant « réarmer » : le suffixe re- n’a jamais eu autant la côte. Repris en boucle de l’Élysée à Matignon en passant par CNews et la Place Beauvau, ces mots en R, caractéristiques de la rhétorique réactionnaire, construisent un air du temps de plus en plus suffoquant. D’autres mots en R pourtant, des mots de la résistance, ont fait leur apparition depuis quelques années. Race, racialisation, racisation… : ces (…)
-
Aux frontières de l’Europe, murs et barrières poussent comme des champignons. Une épidémie de barbelés, symptôme d’une vision du monde xénophobe : les personnes migrantes menaceraient le monde occidental et seraient une nuisance à endiguer coûte que coûte, y compris au prix de leurs vies. C’est dans ces lieux de mort et de vies mutilées, des deux côtés de la Méditerranée, de Laâyoune à Melilla en passant par Lampedusa, Belgrade ou Calais, qu’Émilien Bernard est allé enquêter pendant de longs (…)
-
« Odeur de pisse » et odeur de sang
Réflexions sur la littérature et la politique, à l’occasion de « l’affaire Sylvain Tesson »
par 23 janvier 2024Suite à la nomination de l’écrivain Sylvain Tesson comme « parrain » de la vingt-cinquième édition du « Printemps des poètes », un collectif de poètes, d’écrivains et de personnalités du monde culturel a publié dans le quotidien Libération une tribune s’élevant contre ce parrainage, du fait des thèses réactionnaires dudit Tesson et de ses accointances avec l’extrême droite. Un déferlement d’attaques s’en est suivi, dans la presse d’extrême droite ou de droite extrême, mais pas seulement, (…)
-
Immigration : une autre voie est possible, nécessaire, urgente
Pour en finir avec le racisme et l’obscurantisme d’État
par 18 janvier 2024Alors que vient d’être consacrée, à l’issue d’un vote unanime, la terrifiante Union Sacrée de toutes les droites, fascistes inclus, sur un texte de loi opérant un démantèlement sans précédent des droits fondamentaux et une légitimation flambant neuve de l’abjecte « préférence nationale », à l’heure donc où Marine Le Pen pérore à bon droit sur son éclatante « victoire idéologique », il apparait plus urgent que jamais, au-delà de la riposte politique immédiate qui doit s’organiser, et afin (…)
-
En hommage à Sarkis Paradjanian, alias Sergueï Paradjanov, qui aurait aujourd’hui cent ans, nous republions ce texte d’un autre Serge, nommé Daney, paru initialement dans Libération à l’occasion de la sortie française de Sayat Nova. La couleur de la grenade. Il constitue une excellente introduction à une oeuvre singulière et merveilleuse.
En 1924, quand il naît à Tbilissi (Géorgie) de parents arméniens, il s’appelle Sarkis Paradjanian. En 1965, sous le nom de Sergueï Paradjanov, il devient (…) -
2024 commence, au milieu du désastre, par une victoire féministe
Changer les mots, bouger les rapports de force
par 5 janvier 2024On s’attendait, après l’intervention d’Emmanuel Macron le 20 décembre puis la publication dans Le Figaro de la tribune en soutien à Gérard Depardieu, à un concert de voix reprenant les arguments bien connus de l’Art et de l’Artiste, de l’Homme et de l’œuvre. On pouvait déjà anticiper la défense bien hypocrite de la « présomption d’innocence » et de « la justice qui doit faire son travail », sans « polémique » bien-sûr. On retenait notre envie de vomir en lisant l’obscène dénonciation du « (…)
-
Une liberté à deux vitesses
Pour ouvrir une école confessionnelle, mieux vaut être riche et catholique que riche et musulman·e
par 31 décembre 2023D’« importantes dérives » ont été constatées dans des établissements scolaires privés hors contrat, et en grande partie dans des établissements catholiques traditionalistes. C’est pourtant sans grande difficulté que, généralement, le mouvement catholique d’extrême droite se faufile entre les règlements pour faire vivre ses écoles. Les établissements musulmans sont, eux, empêchés de fonctionner, ou tout simplement menacés comme aujourd’hui le lycée Averroès de Lille, dont le contrat (…)